Car oui, nous le savions tous, ces coins reculés de la France étaient la campagne, contrairement aux terres de Bourgogne qui n'étaient pas de la campagne mais la richesse divine incarnée en magnifiques végétaux, en vignobles généraux et en bestiaux mirifiques.
Le voyage était long et malgré ses premières réticences à parcourir une telle route alors qu'il avait encore tant et tant de choses à faire, il avait voulu admirer le vieux Ka(r)d(inal) montrer ce qu'il valait dans son accoutrement de noble. Car oui, c'était un noble qui ne se battait pas et qui ne draguait pas la femme : quel drôle de noble faisait-il !
Et puis, en sus de revoir son vieil ami, il pourrait peut-être rencontrer le neveu de celui-ci, donc le vieux lui disait tant de bien. Et même -troisième raison- le bourguignon trouverait-il peut-être chaussure pour le pied de sa fille aînée ou de son seul fils ? C'était l'une des raisons pour lesquels il taisait son aversion passagère pour la foule des nobles avides de cérémonies, ce qu'il n'était pas sauf en les occasions où lui même était à l'honneur !
Arrivé donc à Puymarteau -quel nom barbare !- il fit signe aux gardes et leur tint à peu près ce langage :
Salut l'ami ! Bon racontes-moi, c'est bien ici que le vieux Kad va faire montre de sa splendeur ou alors fais-je fausse route ? Peu commune manière de causer pour un inquisiteur n'est-il pas ?