Après avoir reçu ses filleules Merry et Eowynn à Herbéviller, Uriel partit à Nancy pour traquer la piste du Sans-Nom.
Des rumeurs étaient nées en gargote suite à la visite de la nonce de Champagne qui en était partie en écrivant un pamphlet déplacé à l'encontre des autorités ducales, bien entendu, l'ambassadeur apostolique de Lorraine - c'était à dire ... lui-même - avait gentillement "invité" ladite personne à produire une lettre d'excuses.
Mais il se devait d'aller voir en la Capitale. Arrivé sur place, de piste il ne trouva de trace, à part un jeune homme un peu dévoyé quand à ses moeurs.
Après l'avoir vu "entre quatres yeux" et fait la remarque, Uriel s'en retourna à Herbéviller en passant par Toul et Vaudemont, deux villes qu'il affectionnait grandement.
Mon Cher, nous partons demain à Puymarteau, lui dit Sybille.
Ah bon ? Et bien d'accord.
Arf mince, non, encore un voyage en carrosse, là il n'y écoperait pas.
Être cahoté pendant des heures lui donnait la nausée et il fallait faire des pauses de plus en plus fréquentes et de plus en plus longues si il voulait que le maigre repas avalé tienne à son estomac.
Heureusement, ces pauses étaient ponctuées de moments agréables, où ils pouvaient se retrouver à se balader en forêt, à regarder le soleil couchant ou encore à simplement contempler l'autre.
[Jour J-1]
Ah enfin arrivés, il n'y avait vraiment rien de tel qu'un voyage à cheval.
Il regarda son épouse sortir du carrosse et donner des ordres aux valets pour déplacer leurs coffres.
Uriel se fit une fois encore remarquer lorsqu'il porta lui-même son coffre, sous le regard ennuyé des serviteurs ; il n'avait décidément pas l'habitude que les gens se jettent à ses pieds pour accomplir ses quatre volontés, il ne s'y ferait sans doute jamais, au grand dam de sa tendre amie.
Que la vie aurait été morne sans ces différences sur lesquelles il souriaient sans arrêt.
[Jour J]
Ils avaient revêtu leurs beaux atours, et c'est ainsi que le port altier, ils se présentèrent à l'anoblissement.
Avant de se présenter, Uriel glissa quelques mots à l'oreille de Sybille.
Tu es ravissante, mon étoile. Une fois encore, tu seras celle qui brillera le plus dans le firmament de soieries et des bijoux, je t'aime.