Appius Falco Bedonnant Chanoine
Messages : 126 Date d'inscription : 14/02/2008
| Sujet: Prieuré de Saint Romain le Puy Jeu 14 Fév - 12:39 | |
| Son architecture témoigne de l'intensité artistique des environs de l'An Mil, à la charnière de l'art carolingien et de l'art roman. Singulier et énigmatique, le Prieuré couronne le sommet d'un cône basaltique de 80 mètres. Dominant la plaine et ses hommes par un panorama exceptionnel, il arbore avec fière allure les empreintes de sa splendeur passée.Concernant les origines historiques, ce sont les mémoires du prieur Jacques de Bouthéon, au XVème siècle, qui nous donnent les principaux renseignements à propos du prieuré et de son église, placée sous le vocable de Saint Romain (et non de Saint Martin ) depuis le début du XIème siècle. Selon ces écrits, c’est un chevalier du nom de Bouchetal (Boschitealus) qui offrit à l’abbaye bénédictine d’Ainay (à Lyon) vers 983, sous le règne de Conrad le Pacifique, un lieu de culte (simple église ou monastère ?) sis sur le pic en même temps qu’un couple de nobles foréziens, Lancerannus et Raymondis donnaient à cette même abbaye des terres s’étendant sur le piton volcanique.
En 1007, le prieuré fut fondé et l’abbaye d’Ainay désigna Aldebert (Aldebertus) comme premier prieur. L’acte de fondation se situe à une période de grand développement de la vie monastique en Europe. En Forez, dès le XIème siècle, on compte près de soixante établissements de l’ordre bénédictin, le plus souvent situés le long des axes de communication. Concernant l’abbaye-mère d’Ainay, elle essaimera cinq prieurés dans la Loire: à Saint-Romain-le-Puy, Saint-Thomas-la-Garde, Saint-Christo, Estivareilles et à la Tourette. Mais celui de Saint-Romain-le-Puy fut le plus important parmi ceux qui lui étaient rattachés et probablement le plus riche, même si la communauté des moines ne dut pas dépasser les cinq ou six religieux. | |
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